Le mois de Mai c'est vraiment le bonheur pour les grimpeurs du Dimanche que nous sommes!
Jeudi:
Découverte du Baou des Prannes avec Lulu. Comme quoi Châteaudouble ne se limite pas au secteur "Les Marinouns".
On a trouvé que les voies sont côtées sévères ... et on en a bien bavé y compris dans ce 6b+ bien aléatoire.
Vendredi:
Levé 5h45, départ 6h30 pour le Verdon avec Julien.
Au programme: Rejoindre Denis et Cath à la Palud pour aller se frotter aux 8 longueurs "renfougne" du "Toboggan de la Mort".
Bon ... moi j'ai rien dit ... mais quand j'ai ouvert mon topo des années 80 j'ai eu quand même un peu peur.
Vendredi soir:
18h30 - on sort de la voie. Je vous parle même pas de mon état après cette ascension ...
Direction le bar pour une bonne bière et des pissaladières. On enchaîne sur un resto - on s'est tapé deux côtes de boeuf à quatre!
Puis comme j'étais accompagné d'intégristes on n'a pas eu le droit d'aller au camping. Pas de camping signifie aussi pas de douche! Croyez moi si vous le voulez mais 8 heures de renfougne ça transforme un ours en porc ... et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: Julien n'est pas un ours :)
Heureusement prévoyant que nous sommes nous avions tous deux notre petite trousse de toilette et c'est dans l'intimité d'une tente que nous avons pris conscience que le déodorant est une invention prodigieuse!
Samedi matin: Rebelote.
Malgré une nuit diffile (de grosses rafales de vent) mes 3 acolytes sont partants pour remettre ça!
J'ai bien tenté quelques phrases annodines du style:
- "Y'a beaucoup de vent aujourd'hui ..."
- "On pourrait peut'tre aller au Bauchet ..."
- "On a pas dormi de la nuit ..."
- "On va se les cailler ..."
Rien n'y a fait ... Denis avait longuement mûri le programme de cette journée. C'est donc les 8 longueurs de "Série limitée" que nous allions affronter.
L'accès à la paroi du Duc en rive gauche se fait par le bas. Je découvre à ce moment là qu'on passe la rivière grâce à une tyrolienne - histoire de nous préparer psychologiquement à saucissonner sur des longes.
La phrase récurrente dans les premières longueurs se résume ainsi:
- "putain c'est majeur"
Elle s'est transformé au fur et à mesure de l'ascension en:
- "putain du mou!!!"
- "6b obligatoire mon cul!"
- "putain de dalle de la mort qui tue"
Fatigués, les deux dernières longueurs nous ont donné du fil à retordre. J'ai passé de longs moments de solitude dans une dalle récalcitrante.
Julien a bien couiné dans les derniers mètres. Secoué par les rafales de vents, il nous a montré ce dont est capable un grimpeur lorsqu'il croit qu'il va mourir :) ...
En bref on n'aurait (moi et Julien) pas pu faire plus dur ... Denis par contre est parvenu au sommet frais comme un Gardon.
La petite marche au sommet pour atteindre le départ des 5 rappels nous a complètement achevés. Seule Catherine semblait ne pas trop souffrir des pieds dans ses légendaires Mythos mauves.
Samedi soir:
19h30 - On trace sur Castellane où je parviens en boitant au Bar le plus proche :)
Julien m'annonce alors (un peu palichon) qu'il préférerait rentrer sur Nice ... qu'il ne se sent pas de grimper un jour de plus. Je pousse alors un discret "Ouf..." de soulagement :) ...
Dimanche:
J'ai mal partout ... je crois que je vais passer la journée à alimenter mon Blog!
